Il est presque impossible de se procurer en librairie l'oeuvre d'Arthur Buies, même s'il est admis qu'il est l'un des plus grands écrivains québécois du XIXe siècle. D'où l'intérêt de la présente anthologie, préparée par Laurent Mailhot et accueillie par un concert de louanges.
« Jongleurs, artisans d'ombres, fabricants de fausses clefs pour les verrous du paradis, arrière, laissez l'homme libre afin qu'il grandisse ; et si vous ne pouvez le suivre, ne cherchez pas du moins à le retenir », écrit Arthur Buies dans La Lanterne. Ce journal, digne de l'esprit des Lumières et jamais réédité intégralement, est une étoile filante dans le ciel de l'histoire des idées au Québec. Il ne paraît que durant un bref moment, de septembre 1868 à mars 1869. Arthur Buies, son seul animateur, frappe de sa plume les conservateurs et les religieux.